Je remettais sans cesse à plus tard cette lecture : sans raison clairement identifiée, on se dit que décidément ce n’est pas le moment et que l’ouvrage restera encore sur son rayon à prendre la poussière…
Aujourd’hui c’est chose faite, je l’ai lu ! Cela n’a rien d’un exploit, j’y ai pris beaucoup de plaisir, même si l’ensemble me paraît un peu inégal.
Ici, David Lodge dissèque la société anglaise, oppose de façon très dialectique la pensée ultralibérale d’un chef d’entreprise à celle beaucoup plus « gauchiste » d’une universitaire ; thèse, antithèse et synthèse : le réel s’accommode mal du dogmatisme et semble un peu renvoyer chacun à son jardin, lorsque les systèmes ont montré leurs limites.
Mais l’intérêt de l’œuvre ne me semble pas résider dans cette confrontation dont on aura compris qu’elle est un peu stérile, même s’il ne s’agit pas tout à fait d’un jeu à somme nulle. Non, ici, le bonheur vient de l’humour, de la tendresse de l’auteur pour ses deux héros, de sa férocité pour les autres personnages, de l’adroite mise en abîme de son propre travail…
La fin du roman, peut-être, comme seule réserve : mais il faut bien en terminer et l’enjeu est ailleurs !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire